Petit duel entre amis autour de Belle-Ile

Le Tour de Belle-Ile est déjà de retour au programme. Pour Armel Tripon et le team du Multi50 RÉAUTÉ CHOCOLAT, c’est une date très symbolique. Il y a tout juste un an en effet, c’était la toute première course et la première victoire de RÉAUTÉ CHOCOLAT. Ce samedi 2 juin, c’est à nouveau contre l’ami Erwan Le Roux qu’il faudra se battre. Et celui-ci veut sa revanche !

 

Armel, le Tour de Belle-Ile est de retour au calendrier, c’est donc le premier anniversaire de l’entrée en compétition de RÉAUTÉ CHOCOLAT. Un excellent souvenir, non ?

« Et oui, déjà ! C’était effectivement notre première course, il y a tout juste un an, et cette première régate intervenait aussitôt après la mise à l’eau et le baptême du bateau à Nantes. C’était forcément notre première confrontation avec Erwan (Le Roux), dans des conditions ventées : il ne nous avait fallu qu’un peu plus de trois heures pour faire le tour de Belle-Ile, c’était intense ! On se souvient tous d’un grand bord de reaching au sud de l’île qui était vraiment exceptionnel. On découvrait le bateau et nous étions montés à plus de 30 nœuds avec une aisance incroyable… »

Vous étiez alors tous étonnés des vitesses du bateau ?

« Clairement, oui. La théorie est une chose, mais vivre ce genre de vitesse à la voile sur l’eau en est une autre : foncer à 30 nœuds sur un bateau de 15 mètres, c’est assez sidérant. Et quelques jours plus tard, il y avait ce fameux Grand Prix de Douarnenez 2017 où nous avions signé un run d’anthologie à 40 nœuds. Tous ceux qui étaient à bord s’en souviendront longtemps aussi de celui-là! Tout vibrait à bord, c’était super fort en sensations. »

Revenons au Tour de Belle-île. En 2017 vous aviez gagné…

«C’était top cette première victoire !  A l’époque nous n’avions encore qu’un seul foil, le bâbord, et on avait réussi à battre l’équipage d’Erwan, bien plus expérimenté que nous. Il m’en a encore parlé la semaine dernière, en me disant que c’était le match retour et qu’il avait bien l’intention de prendre sa revanche ! »

Ce sera votre seul adversaire en Multi50. Ce match retour est aussi un petit duel entre amis ?

« Il y a de ça, oui, exactement ! On est amis de longue date avec Erwan et en plus on est voisins de ponton à La Trinité sur mer, c’est donc un match à domicile. A priori le vent s’annonce relativement faible – probablement mois de 10 nœuds. Si ces condition légères se confirment, en théorie l’équipage d’Erwan aura un peu l’avantage sur nous. C’est en tout cas ce qu’on a constaté sur les premières courses de la saison. Mais on ne se laissera évidemment pas faire et sur des parcours côtiers comme celui du Tour de Belle-Ile, le jeu est un petit peu plus ouvert que sur les Grands Prix, alors tout est possible. Ce sera un beau duel j’espère ! Et le spectacle sera forcément au rendez-vous, avec des centaines de bateaux sur la ligne de départ.»

Quel équipage auras-tu à bord de RÉAUTÉ CHOCOLAT pour cette régate qui est aussi un bel événement convivial ?

« On enregistre le retour de notre tacticien magique Loïs Berréhar, qui vient juste de traverser l’Atlantique en Figaro sur la Transat AG2R. La Mondiale Il y aura bien sûr Vincent Barnaud, mon boat captain, mon coach Tanguy Leglatin et moi. Nous devrions aussi avoir trois invités à bord, des journalistes, mais eux n’auront évidemment pas le droit de nous aider à la manœuvre. On a le moral, l’envie d’aller régater est là… tout est réuni pour que ce soit une régate vraiment sympa. On sait que ce ne sera pas facile, mais on va essayer de défendre notre titre !»

Cette course est aussi l’occasion aussi de travailler quelques points techniques sur le bateau ?

« Que ce soit en entraînement ou en compétition, chaque sortie sert aussi à ça. Là pour donner un exemple, ce sera l’occasion de voir ce que donne notre nouveau solent (une voile d’avant, le J1 ndr) que nous avons modifié en rajoutant de la surface dans sa partie basse. »

Et après la course, quel est ton programme ?

« Dès la semaine prochaine, je repars sur des navigations d’entraînement en solitaire dans la perspective de la Route du Rhum. Et parfois mon entraîneur Tanguy Leglatin sera avec moi à bord pour valider certaines choses et tenter de progresser encore et encore. C’est le lot du sport de haut niveau en général et de la voile de compétition en particulier : c’est un travail permanent si tu veux être compétitif. »

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