Répétition générale en solitaire avant la Route du Rhum

Lundi 23 juillet, Armel Tripon et son RÉAUTÉ CHOCOLAT seront au départ de la Drheam Cup, en concurrence avec les autres solitaires qui participeront à la Route du Rhum dans la catégorie Multi50. Après le prologue qui sera disputé samedi, ce sera une belle occasion de se jauger sur un parcours exigeant de 736 milles reliant La Trinité-sur-Mer à Cherbourg via le Fastnet et les côtes du sud de l’Angleterre.

 

Armel, c’est ta première participation à la Drheam Cup. Présente-nous cette course, à laquelle tu vas participer en solitaire à bord du trimaran RÉAUTÉ CHOCOLAT…

« C’est la deuxième édition de cette course, et effectivement ma première participation. Il y aura 80 bateaux au départ, amateurs et professionnels, répartis dans dix classes différentes des IRC aux IMOCA et sur deux parcours distincts. Pour nous les Multi50, c’est en solitaire et sur le grand parcours ‘Drheam Cup 700’, qui fait en réalité de plus de 735 milles. On part lundi de La Trinité-sur-Mer pour rejoindre Cherbourg via le célèbre phare du Fastnet au sud de l’Irlande. Puis on revient par Wolf Rock au Sud-Ouest de l’Angleterre, ensuite on longe les côtes anglaises jusqu’au large de Portland et on termine par une nouvelle traversée de la Manche pour arriver à Cherbourg. C’est un grand mix de large et de parcours côtier, le plus grand tronçon de large étant entre l’île de Sein et le Fastnet, le plus piégeux étant les 130 milles de côtes anglaises entre Wolf Rock et Portland. La traversée finale de la Manche fait une soixantaine de milles. Il faudra être bon partout dans ces différents exercices, et comme toujours bien gérer les temps de repos, le trafic, le courant, les moments où il faudra mettre du charbon. »

 

 Quelles conditions météo vous attendent ?

« Elles peuvent encore évoluer évidemment, mais on risque fort de naviguer dans du tout petit temps. Pour l’instant ça s’annonce très « light » ! C’est l’été, on est sous l’influence d’un système anticyclonique et on nous annonce seulement 5 à 10 nœuds de vents de nord-nord-est au départ. On en aura probablement un peu plus en Irlande, mais guère au-delà d’une douzaine de nœuds. Je suis bien content d’être en multicoque, car nous créons beaucoup plus de vent apparent que les monocoques et donc on devrait mieux s’en sortir qu’eux. Mais ça risque d’être assez lent tout de même, autour de quatre jours de mer au total d’après les estimations qu’on peut faire aujourd’hui. Il faudra bien gérer le sommeil pour être lucide et prendre les bonnes décisions. »

 

Vous êtes six Multi50 au départ, avec la présence de l’ensemble de tes futurs concurrents pour la Route du Rhum : Erwan Leroux, Lalou Roucayrol, Thierry Bouchard, Thibault Vauchel-Camus… C’est une répétition générale ?

« Suite à la 1000 Milles des Sables (qu’Armel Tripon a gagné fin avril à bord de RÉAUTÉ CHOCOLAT, ndr) je suis déjà qualifié pour le Rhum, donc il n’y a pas cet enjeu-là. Mais ce sera intéressant de se jauger en solitaire avec les autres skippers et c’est pour cette raison que cette Drheam Cup est une bonne course à courir pour nous : je la prends à la fois comme une belle régate en elle-même et un entraînement grandeur nature. En revanche, ça m’étonnerait beaucoup qu’on ait des conditions aussi clémentes en novembre au départ de Saint-Malo ! Voilà quatre ans quand j’ai couru le Rhum en IMOCA, on avait pris des rafales à 40 nœuds dès la première nuit de mer… Ce ne sera pas du tout, mais alors pas du tout la même ambiance lundi, pour cette Drheam Cup ! Là ce sera plutôt ambiance short, t-shirt et crème solaire.»

 

Est-ce toujours un peu magique pour un marin d’aller virer le Fastnet, a fortiori en solo ?

« Toujours, oui. J’y suis retourné en entraînement, notamment pour faire ma qualification pour la Transat Jacques Vabre l’an dernier, mais en compétition je crois que ça remonte à La Solitaire du Figaro 2010, donc sur un petit monocoque de 10 mètres. Ce sera forcément très différent à bord de ce beau Multi50 qu’est RÉAUTÉ CHOCOLAT. C’est toujours sympa d’aller là-haut. L’endroit est très symbolique de la course au large et dégage quelque chose de fort… Même si on va probablement mettre pas mal de temps pour y monter cette fois-ci, vu le peu de vent annoncé. »

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