Armel Tripon : « On a identifié des axes de progression »

Comme à Douarnenez, RÉAUTÉ CHOCOLAT a brillé au Grand Prix de l’Ecole Navale de Brest disputé dans des conditions idéales de mercredi à samedi : 3eau classement général et une belle victoire de manche, voilà le bilan comptable. Mais ce qui importe surtout pour Armel Tripon, c’est que l’enchaînement de ces deux épreuves a encore permis de progresser. Retour au solitaire en entraînement dès la semaine prochaine…

 

Armel, comme à Douarnenez voilà huit jours, RÉAUTÉ CHOCOLAT termine 3edu Grand Prix de l’Ecole Navale à Brest, en ayant gagné une manche. En outre, le spectacle était superbe…

« Ah oui, c’était beau ! C’était une première pour les Multi 50 dans la rade de Brest et personnellement je n’y avais que très peu navigué jusqu’ici. Je ne connaissais donc pas très bien le site en régate et il y avait un peu d’appréhension car ce n’est jamais évident d’enchaîner des parcours courts, type ‘bananes’, avec nos multicoques. Mais au final, grâce à un comité de course très efficace et réactif, on a eu droit à quatre journées de compétition magnifiques, de nombreuses manches et des bagarres vraiment intenses au contact. La rade de Brest est un endroit magique : c’est très joli et bien abrité. On peut à la fois naviguer à l’intérieur et sortir au large quand les conditions sont favorables. C’était super, vraiment, et il faut féliciter les organisateurs : on a pris beaucoup de plaisir à régater ici !»

Comme à Douarnenez, vous terminez troisièmes au classement général avec une victoire de manche… C’est conforme à la hiérarchie actuelle en Multi 50 ?

« C’est de l’équipage et je rappelle que la priorité de la saison c’est le solitaire dans la perspective de la Route du Rhum. Mais oui, dans cette configuration d’équipage, Erwan (Le Roux) est un cran au-dessus, il a beaucoup d’expérience et est très rapide. Nous, nous sommes souvent au contact avec le bateau de Lalou (Roucayrol) qui a bien progressé lui-aussi. J’avais dit avant Douarnenez que nous serions probablement un peu moins à l’aise que ces deux bateaux-là. Donc il n’y a pas de surprise ou d’inquiétude là-dessus, et ce qui comptera vraiment cette année c’est au large et en solitaire. Nous relançons un tout petit peu moins vite que ces deux bateaux là et ce petit delta se retrouve forcément à la bouée au vent. Ceci dit, il y a beaucoup de positif. Par exemple nous avons pris à chaque fois de super départs, on a même bien progressé sur cet aspect important entre Douarenez et Brest. On est moins timorés, plus agressifs, on prend confiance. Et c’était riche en sensations aussi, notamment les bords de reaching à 25 nœuds avec les bateaux à se frôler ! Globalement, on a quand même bien navigué, souvent au contact.»

Et vous remportez une manche…

« Oui et c’était un parcours banane, donc théoriquement l’exercice où on est un peu moins à l’aise. En fait sur cette manche-là, on prend un super départ, on parvient à bien anticiper deux bascules de vent et les autres n’ont jamais pu nous reprendre. C’était parfait et très sympa à vivre ! »

Sur les parcours au large, il y a eu de belles sensations aussi…

« Oui ! Vendredi on est sortis de la rade et il y avait 20 à 25 nœuds de vent contre une quinzaine dans la rade les deux jours précédents. Là, ça envoyait comme on dit, avec des pointes à plus de 30 nœuds, c’était grisant ! Sur la dernière manche côtière, on mène toute la course mais on fait une erreur de navigation – une bouée laissée du mauvais côté – qui nous prive d’une autre victoire de manche. Pas très grave, ça arrive et encore une fois le résultat sportif n’est pas une priorité sur les épreuves en équipage cette saison. Je retiens surtout qu’on a bien navigué sur cette manche-là aussi. On a le potentiel pour faire de belles choses.»

Voilà deux semaines, tu disais que les Grands Prix étaient surtout l’occasion de progresser dans la compréhension et l’utilisation du bateau, des réglages, des nouvelles voiles… Satisfait de ce point de vue ?

« Absolument. A chaque régate on progresse sur les ajustements et réglages des nouvelles voiles en 3Di et on est un peu plus à l’aise chaque jour. Et évidemment tout est lié, par exemple la modification des réglages de mât qu’on modifie par petites touches. Il faut être « dessus », très attentif, pour en tirer le meilleur et c’est forcément exigeant sur des petits parcours très courts comme ceux des Grands Prix. Indéniablement, nous progressons dans ce secteur et il faudra voir au large ce que ça donne, quand il y a moins de multiplication des manœuvres. De ce point de vue technique, l’enchaînement des deux Grands Prix à Douarnenez et Brest est riche d’enseignements. On a identifié des pistes, des axes de progression qui vont nous permettre de travailler efficacement et d’améliorer tout ça. »

Et maintenant, quel est le programme de RÉAUTÉ CHOCOLAT et de son skipper ?

« Retour au solitaire ! Après quelques jours de repos, je vais repartir à l’entraînement seul à bord de RÉAUTÉ CHOCOLAT. Par exemple la semaine prochaine, j’ai prévu quatre jours d’entraînement non-stop, tout seul. Cela dépendra bien sûr de la météo, mais j’ai dans l’idée d’aller chercher du vent plus soutenu, plus fort. Par exemple pour une navigation de 36 à 48 heures avec donc une ou deux nuits à gérer et des conditions plus dures, comme celles qu’on devrait rencontrer pendant la Route du Rhum. Ensuite les prochaines épreuves sont le Tour de Belle Ile en équipage début juin – qui permettra aussi de faire des relations publiques –  et le Mille SNSM trois semaines plus tard. Encore des occasions de se préparer pour la Route du  Rhum, que ce soit en entraînement ou en régate.»

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