Tiré d’affaire, place à la stratégie pour Armel Tripon

Le skipper de RÉAUTÉ CHOCOLAT a passé le front de mauvais temps inquiétant hier soir et n’a plus de phénomènes dangereux devant les étraves de son trimaran. Très décalé dans le sud, Armel Tripon peut maintenant laisser la place à la stratégie et son moral est au beau fixe.

 

C’est un petit texto reçu vers 21h mardi soir en provenance d’Armel Tripon qui a rassuré tout le monde : « Front passé nickel. 35 nds max. Safe ! » Traduction rapide : le skipper de RÉAUTÉ CHOCOLAT est passé sans encombre de l’autre côté de la tempête redoutée, avec des conditions bien moins dures que celles qu’on décrivait. Viriles mais correctes. Armel revient sur ce passage aujourd’hui : « J’étais prêt, avec trois ris dans la grand-voile et le J3 (toute petite voile d’avant). Je ne peux pas avoir moins, ou alors au pire la grand-voile seule, mais là ça ne se justifiait pas. Le front est monté progressivement à 30 nœuds, puis des rafales à 35 ou 36 nœuds mais vraiment jamais plus. En tout cas il n’y a jamais eu 50 nœuds. Le bateau passait super bien, dans trois mètres de creux environ. Pas de souci ! »

« Premier objectif atteint »

Armel Tripon ajoute « Clairement, on a atteint le premier objectif qui était d’arriver le plus sud possible pour éviter le plus gros du coup de tabac. C’est vraiment le point très positif de ce début de course. J’ai passé le front vraiment détendu, sans exagérer !»

Résultat, Armel Tripon est repassé en une demi-journée de la 5eà la 2eplace, mais il est surtout le seul dans sa zone de navigation et peut choisir sa trajectoire librement. Car le gros de la flotte des Multi50 est loin, 340 milles dans le nord (soit 630 km) et Lalou Roucayrol, reparti ce matin de Porto, est 240 milles (environ 450 km) derrière lui. « Tout se passe bien, derrière le front c’est assez peu actif, mais on reprend des milles aux petits camarades. Pourvu que ça dure ! Il y a du soleil, il doit faire 18 degrés, une longue houle… C’est assez agréable et je n’envie pas du tout les copains du nord qui, eux, ont encore des conditions difficiles à affronter.»

Et maintenant ? Place à la stratégie. « J’ai ma petite idée évidemment, mais pour l’instant c’est secret défense ! Tout ce que je peux vous dire c’est que les choix ne sont pas faciles à faire et que rien n’est fini. Et il faut toujours être vigilant, par exemple pour ne pas se faire surprendre trop toilé dans un grain, car j’ai toute la voile possible dessus maintenant…»