Objectif Rhum pour Armel Tripon et Réauté Chocolat !

Après un hiver studieux, la compétition reprend dans quelques jours pour Armel Tripon, avec notamment les 1000 milles des Sables. Le skipper du Multi50 RÉAUTÉ CHOCOLAT passe en revue les travaux d’hiver – tous liés à la fois à la sécurité et à la performance – ainsi que son programme 2018 qui est évidemment orienté vers la navigation en solitaire en perspective du grand objectif du programme : la Route du Rhum, en novembre prochain.

 

Armel, le retour à la compétition est maintenant tout proche et avec l’équipe de RÉAUTÉ CHOCOLAT, vous avez particulièrement bien préparé cette saison 2018…

 « C’est le printemps, oui, on reprend la compète ! Nous avons choisi de faire un chantier d’hiver assez condensé, sur quelques semaines, afin de pouvoir remettre le bateau à l’eau très tôt, dès le début du mois de mars. L’idée était de pouvoir naviguer en solitaire le plus vite possible puisque, effectivement, nous sommes maintenant totalement concentrés sur l’objectif de la Route du Rhum. Après avoir ramené le bateau par la mer de ce côté-ci de l’Atlantique suite à la Transat Jacques Vabre, nous avons par exemple choisi de rester aux Canaries pour une dizaine de jours d’entraînement en janvier, ce qui a permis de faire du solitaire dans des conditions beaucoup plus maniables que chez nous à cette époque ; mais aussi d’anticiper sur l’ergonomie de bateau, le plan de pont, l’organisation des manœuvres et le type de voiles que je voulais pour la Route du Rhum… Et ça a été hyper profitable ! D’une part parce que j’ai pu m’entraîner beaucoup plus qu’en Bretagne où les dépressions s’enchaînaient et d’autre part parce que cela a permis de gagner beaucoup de temps en anticipant sur le chantier d’hiver. Nous sommes rentrés des Canaries entre deux tempêtes fin janvier et avons condensé le chantier sur un mois et demi. »

Quelles ont été les grandes lignes de ce chantier, les améliorations principales apportées à bord de RÉAUTÉ CHOCOLAT ?

« Nous avons bien sûr procédé à un check complet et refait les carènes du bateau pour que les trois coques glissent de manière optimale. Nous avons surtout modifié la casquette centrale de manière à avoir un vrai poste de veille bien protégé… et franchement ça change tout, c’est sans comparaison en mer ! Nous avons désormais une vraie casquette fixe en composite assez légère avec un panneau coulissant que tu viens tirer quand tu es en veille et que tu peux repousser quand tu es en manœuvre. Quand tu es en veille sous pilote, ce qui est très souvent le cas en solo, tu es maintenant hyper protégé, à l’abri, prêt à choquer les écoutes. C’est un point fondamental sur une course en solo de longue haleine comme la Route du Rhum. Je suis vraiment content de ça parce que sur la Transat on s’était bien rendu compte que nous n’étions vraiment pas assez protégés. Cette protection pèse 9 kilos mais ce n’est pas grave car on a regagné ces kilos ailleurs, notamment sur le jeu de voiles et en optant pour de nouvelles batteries. »

Un multi optimisé pour le solo

D’autres améliorations, en plus de cette nouvelle protection ?

« Oui, nous avons par exemple bien travaillé sur le pilote avec notre partenaire NKE ainsi que sur les voiles, repensé l’ergonomie des manœuvres pour centraliser encore plus tout sur le piano, ce qui est à la fois un gage de sécurité et de performance quand tu n’as plus besoin d’aller chercher tel ou tel bout un peu loin du cockpit. Et puis, nous avons fait un réglage de mât important et qui donne des résultats étonnants : pour résumer nous avons ajouté un degré de quête du mât vers l’arrière (de 3° à 4°)… et cela n’a l’air de rien mais ça a beaucoup changé le comportement du bateau : il plante beaucoup moins dans la mer. De ce point de vue-là aussi le bateau est plus ‘secure’… et donc plus performant ! Sur ma dernière session d’entrainement en solo, j’ai fait des runs à 34 nœuds de manière très stable sous pilote, sans trop de stress. C’est vraiment un réglage qui promet sur une course comme la Route du Rhum. »

Pas moins de 10 courses sont au programme de RÉAUTÉ CHOCOLAT cette année…

« Oui, ça peut paraitre beaucoup mais en réalité un grand nombre d’entre elles sont des épreuves courtes sur deux ou trois jours. Ce que je retiens c’est que la toute première, la 1000 milles des Sables, sera aussi ma qualification pour la Route du Rhum, à laquelle je suis maintenant officiellement inscrit et qui est évidemment le grand objectif de la saison. C’est dans 15 jours, départ le 23 avril, ça permettra de valider une fois de plus ce que nous avons fait sur le bateau et de m’entraîner en conditions réelles de compétition. C’est positif parce que – contrairement à l’an dernier où nous n’avions pas eu de vraie confrontation en double avant la Transat Jacques Vabre – cette année il y a trois occasions de vraiment se jauger par rapport aux autres en solitaire : cette 1000 milles des Sables, le Mille SNSM en juin et la Drheam Cup en juillet. C’est une bonne chose et de toutes façons les autres courses en équipage seront aussi l’occasion de travailler. Cette année, chaque convoyage, chaque ralliement, chaque course seront axés sur le travail et l’entraînement en solitaire. Mes premiers entraînements en vrai solo cette année ont été vraiment réussis, je prends à la fois du plaisir et de la confiance… c’est ce qu’il faut quand on a pour objectif de s’aligner sur une course aussi exigeante que le Rhum ! »

 

Le programme 2018 de RÉAUTÉ CHOCOLAT et Armel Tripon :

– 1000 milles des Sables : 21 au 26 avril

– Grand Prix Guyader : 4 au 7 mai

– Grand Prix de Brest : 10 au 13 mai

– Tour de Belle-Ile : 2 juin

– Mille SNSM : 22 au 24 juin

– Pornic/Gijon : 6 au 10 juillet

– Drheam Cup : 21 au 28 juillet

– Grand Prix St Quay : 24 au 26 aout

– Grand Prix Valdys : 1er au 8 septembre

– Route du Rhum 2018 : 24 octobre au 15 novembre

 

A la rencontre des jeunes et du public

Parallèlement à ses entraînements et à la préparation du bateau, Armel Tripon a fait beaucoup de relations publiques avec son partenaire RÉAUTÉ CHOCOLAT cet hiver. « Nous avons profité de la mise en chantier du bateau pour aller à la rencontre de ceux qui vivent un peu plus loin de la mer que ceux que nous pouvons toucher d’habitude, par différentes opérations de relations publiques. Avec un support audiovisuel et l’aide des équipes et des magasins RÉAUTÉ CHOCOLAT, nous sommes allés à la rencontre de jeunes pratiquants dans des endroits inhabituels – entre autres en Champagne, à Annecy, à Thionville, près de Poitiers, etc. Partout nous avons bénéficié d’un accueil et d’une écoute exceptionnels et cela a donné lieu à des échanges vraiment intéressants avec les jeunes et avec la presse locale. Cela aussi fait partie du métier de skipper professionnel et c’était très enrichissant pour tout le monde ! »

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