Armel Tripon vise le podium sur Québec-Saint Malo

 

Le skipper nantais Armel Tripon va s’élancer dimanche 10 juillet, en équipage sur la célèbre Transat Québec-Saint Malo. Ce sera à bord du Class 40 « Black Pepper/Les Ptits doudous », du nom du chantier naval où Armel travaille et de celui d’une association qui oeuvre pour faciliter la vie des enfants hospitalisés. Entretien à cinq jours du départ.

 

Armel il y a donc le départ de Québec-Saint Malo dans cinq jours, mais vous venez aussi de faire briller les couleurs de Black Pepper en Grèce…

 

« Oui, à bord d’un Code Zéro nous avons gagné la Classic Regatta de Spetses, une petite île de la mer Egée, à côté d’Athènes, haut-lieu de la voile en Grèce. C’est super pour le chantier Black Pepper de pouvoir se montrer comme ça… on espère du coup intéresser les régatiers grecs, avec nos beaux bateaux. »

 

Changeons radicalement d’endroit sur la planète : dans cinq jours, c’est le départ de la Transat Québec Saint Malo et vous en serez…

 

« Oui, c’est un peu le grand écart : changement de température, changement de décor et changement de format de course… retour à la navigation océanique ! Je pars sur le Class40 Black Pepper/Les Ptits Doudous avec un équipage Franco-Allemand. Nous serons quatre à bord : les Alemands Burkhard Keese et Alexander Krause, le jeune trinitain Loïs Berrehar et moi. J’espère que ce ne sera pas trop tendu entre nous du fait de la demi finale de l’Euro de foot entre la France et l’Allemagne ! Ces jours-ci on ne se parle pas trop, mais d’ici dimanche, la deception des uns ou des autres sera évacuée (rires) !

 

Quel est votre objectif sportif sur cette Transat ?

 

“L’année dernière, nous avons gagné la Transat en Class40 avec sensiblement le même équipage, à un membre près. Là, le plateau est plus relevé avec une vingtaine de Class40, mais disons qu’on fera tout pour finir de nouveau sur le podium à Saint Malo, après 12 à 14 jours de mer…”

 

La grande particularité de cette transat est de commencer par une longue partie fluviale pour remonter le Saint Laurent…

 

“Oui, la course fait 3200 milles en tout, mais on attaque par 400 milles dans l’immense fleuve Saint Laurent. Les trois premiers jours de course sont très techniques : il faut savoir jouer avec les marques de parcours, les renverses de courant, les effets de site, les îles, faire attention aux animaux marins… C’est une vraie course côtière, souvent à vue avec les autres concurrents. Il y a du jeu, ça va être intéressant !”

 

Et la suite du parcours ? 

 

« La dernière porte est à St Pierre et Miquelon. Là, normalement on récupère les dépressions, souvent sous la pluie, avec un bon flux de sud-ouest bien chargé et c’est parti pour une traversée de l’atlantique Nord ! J’espère que celle-ci se fera au portant, que ce sera rapide, avant d’attaquer le dernier tronçon de la course, technique également, qui est l’atterrissage en Manche et l’arrivée à Saint-Malo. »

 

 

Vous repartez avec comme nom de course Black Pepper/Les Ptits doudous. Cela veut dire que le partenariat engagé sur la Transat anglaise continue ?

 

« C’est surtout que comme j’avais du abandonner aux Açores sur la Transat Anglaise, j’ai proposé cela à mes partenaires d’alors pour renvoyer l’ascenseur, ça me paraît loyal. Le propriétaire du bateau, Burkhard Keese, a gentiment accepté de laisser le marquage et de conserver le nom de course. Ceci dit, nous sommes vraiment courts en budget et j’espère que parmi ces partenaires quelques-uns accepteront de nous aider à nouveau pour cette course célèbre, qui bénéficie toujours d’un excellent retour médiatique. Il n’est pas trop tard ! »

 

 

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