Armel dans le trio de tête : « Je suis dans le bon tempo, c’est chouette ! »

Excellent début de Route du Rhum pour Armel: le golfe de Gascogne est derrière lui, environ 200 milles au nord-ouest de Porto. La flotte des six premiers Ocean Fifty navigue groupée, avec Les P’tits Doudous en permanence dans le trio de tête après 48 heures de course. Nous avons pu joindre Armel au téléphone satellite ce vendredi 11 novembre. Il explique la situation.

 

Armel est bien dans le match à bord de son Ocean Fifty Les P’tits Doudous qui oscille entre la deuxième et la troisième place, aux avant-postes parmi les six premiers skippers d’une flotte encore groupée emmenée par Quentin Vlamynck. Bonne nouvelle : la deuxième nuit de mer dans le golfe de Gascogne a été beaucoup moins éreintante que la première. Joint au téléphone satellite ce vendredi, Armel raconte : « On est au près, il y a une belle houle d’ouest et le vent a un peu molli, entre 15 et 17 nœuds. La mer est belle, il y a du soleil qui chauffe un peu. C’est cool, ça permet de tout faire sécher et c’est important car le bateau est assez peu protégé et le début de course a été humide et très fatigant : du vent, de la mer, beaucoup de manœuvres… Bref, c’est super aujourd’hui en attendant le passage de deux fronts successifs ce soir vendredi et demain samedi.»

Le skipper des P’tits Doudous poursuit : « Je navigue à vue avec Thibaut (Vauchel-Camus), on s’est beaucoup vu tous les deux depuis le passage de la pointe de Bretagne. J’ai le moral au beau fixe, c’est chouette d’être dans le rythme. Je pense être dans le bon tempo… Je suis content ! »

 

Deux passages de front à négocier

Le problème qui se pose désormais aux skippers en Ocean Fifty c’est donc deux passages de front à négocier : le premier dès ce lundi soir vers 22 heures et le second demain samedi. « Le premier est moins fort que le second. Il y aura 25 nœuds de vent maximum ce soir » explique Armel. « Puis, derrière ce premier front cette nuit, il y a une dorsale de vents faibles qui pourrait nous ralentir temporairement. Ensuite, dès demain samedi, le deuxième front est plus costaud. Il est constitué des restes d’une tempête tropicale, avec probablement plus de 30 nœuds de vent, et ce deuxième front est beaucoup plus méchant au nord qu’au sud. C’est pour éviter le plus gros de ce deuxième front qu’on se positionne en piquant vers le sud. C’est ce que font aussi la plupart des IMOCA, d’après ce que je vois. »

Le tout est étudié de près par la cellule de routage des P’tits Doudous et Armel, mais sans appréhension, car la trajectoire a été bien anticipée. Il y a peut-être même des trous de souris entre les systèmes météo à aller chercher pour descendre vers le sud avec le meilleur compromis possible, en attendant la promesse des vent portants des alizés qui n’est pas encore pour tout de suite. « Je suis confiant, ça va bien se passer » assure Armel d’une bonne voix, posée et reposée. Cela en dit long aussi sur le moral du marin : au beau fixe.

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