En septembre dernier, Armel Tripon annonçait le lancement d’une collaboration inédite avec le Technocentre AIRBUS de Nantes, mettant le cap sur la construction d’un nouvel IMOCA à partir de fibres de carbone déclassées et de chutes de pièces composites. Aujourd’hui, le projet se structure dans le sillage de la dynamique initiée sur la dernière Transat Jacques Vabre, avec un bateau aux couleurs de l’association « Les P’tits Doudous », porté par un collectif de partenaires. Le navigateur nantais espère concrétiser sa démarche en lançant, en juin prochain, la construction de ce monocoque qui prendra la forme du sistership du futur bateau de Boris Herrmann, sur des plans signés du cabinet VPLP Design, afin d’être au départ du Vendée Globe 2024. Pour cela, il lui faut trouver des partenaires qui financeront ce beau projet.

 

Premiers tests concluants sur le carbone déclassé
Le dernier Vendée Globe a livré de nombreux enseignements aux différents acteurs du monde de la course au large. De cette première expérience, Armel Tripon est revenu avec l’envie d’y retourner à bord d’un bateau performant mais de manière plus responsable. Ces réflexions et cette volonté d’alléger son impact environnemental l’ont alors amené à se tourner vers le Technocentre AIRBUS de Nantes, plateforme technologique destinée à accompagner des initiatives innovantes sur des mises en œuvre de matériaux composites à hautes performances. De leurs échanges est né le projet d’un IMOCA plus vertueux, construit à partir de fibres de carbone déclassées, dont la date d’utilisation est dépassée pour l’aéronautique, mais pas pour l’architecture navale. A ce réemploi de carbone, viendra s’ajouter l’usinage de pièces à partir de titane collecté notamment dans les hôpitaux, via les soignants de l’association « Les P’tits Doudous ».
Depuis l’annonce de ce projet innovant, les premières étapes ont été franchies. « Nous avons lancé une première série de tests en éprouvettes,explique Armel Tripon.  Ils nous confirment que nous pouvons bien cuire la fibre de carbone à 135° comme le stipule la jauge IMOCA, quand l’aéronautique pousse la cuisson à 185°. Aujourd’hui, nous savons donc que nous pouvons garder intègres les propriétés de la matière qui va nous permettre de construire un bateau performant et fiable, tout en respectant les règles de la Classe au sein de laquelle nous courrons. 80% du carbone utilisé pour la construction sera du carbone re-use ».

Un plan VPLP pour une construction lancée en juin 2022
Cette étape de tests validée, le navigateur et son équipe espèrent lancer la construction de ce bateau à compter de juin prochain.  « Ce bateau sera un plan VPLP, sistership du bateau de Boris Herrmann, dévoile Armel. Il tient compte des enseignements du dernier Vendée Globe et notamment du choix de carène que j’avais fait pour mon bateau à l’époque. Je n’ai pas apporté de modification particulière au dessin validé par l’équipe de Boris ; les choix opérés me convenaient parfaitement. L’objectif est de lancer la construction en juin 2022 pour une mise à l’eau au printemps 2023 ». En faisant le choix de partir sur un dessin déjà existant, Armel Tripon a donc poussé plus loin cette démarche visant à limiter son impact, tant on sait que la fabrication d’un moule à « usage unique » engage nécessairement une production de déchets supplémentaires. Une façon d’aborder les choses dans laquelle se retrouve parfaitement Vincent Lauriot-Prévost, du cabinet VPLP Design, architecte du bateau : « Notre idée était de proposer un bateau polyvalent, qui accepte des conditions de navigation un peu compliquées, voire dégradées, un peu comme un 4X4 finalement. Cela va jouer sur les foils et sur la carène qui aura une forme en adéquation avec cette philosophie. Armel avait initié cette réflexion pour son dernier bateau. Sa manière d’aborder la construction va dans le sens de notre démarche. Le fait de ré-utiliser un moule existant permet d’envisager une construction plus éco-responsable. Nous trouvons particulièrement intéressant le fait de pouvoir bénéficier d’un matériau très performant et haut de gamme comme ce carbone déclassé, en l’intégrant dans une démarche plus vertueuse, mais sans concession à la performance ! ».

 

Les P’tits Doudous ouvrent la voie à d’autres partenaires
Si les aspects techniques du projet affichent des voyants au vert, il reste encore à le financer, à raison d’un budget de 2 millions d’euros par an entre 2022 et 2024. En la matière, la dynamique engagée lors de la dernière édition de la Transat Jacques Vabre autour des « P’tits Doudous » est la meilleure des locomotives. Rappelons que, pour la première fois, l’association dont Armel Tripon est le parrain et qui accompagne les enfants opérés, s’affichait en format XXL sur l’Ocean Fifty du marin, et ce grâce au soutien de partenaires qui lui avaient laissé le nom de course. Ce format de soutien, éligible au mécénat et permettant aux entreprises de communiquer autrement et aux soignants de valoriser leurs actions, va se poursuivre sur la prochaine Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Dans la continuité, l’IMOCA portera lui aussi les couleurs d’une association qui a d’ores et déjà lancé la collecte de titane dans les hôpitaux pour qu’il soit fondu et transformé en pièces pour le bateau. Une mobilisation qui ne cesse de grandir comme l’explique Nolwenn Febvre, Présidente et Fondatrice de l’association « Les P’tits Doudous » : « Nous ressentons d’ores et déjà un engagement fort pour ce projet de la part des soignants partout en France. L’engouement au sein du réseau est tel, qu’il est fort probable que le premier ticket à 100 000 euros soit celui des 108 associations. Par ailleurs, la collecte du titane qui permettra d’usiner les pièces est en place depuis plusieurs semaines dans les différents hôpitaux et chez nos partenaires. Les P’tits Doudous ouvrent la voie à d’autres partenaires pour s’inscrire dans la dynamique née sur la Transat Jacques Vabre ».

 

Communiquer autrement, s’engager pour les soignants et les enfants opérés, autour d’un projet d’IMOCA responsable… L’essentiel est dans ce projet porté par le navigateur Armel Tripon. Avis aux amateurs ! https://www.armeltripon.com/vendeeglobe2024/

Premier Vol d'Armel Tripon sur L'Occitane en Provence

Premier Vol d'Armel Tripon sur L'Occitane en Provence

Avec une pointe à 35,5 noeuds !
« L’attente était énorme, l’excitation palpable à bord ! Nous allions tous voler pour la 1ère fois en Imoca. Le bateau a commencé à accélérer dès que j’ai tiré la barre. Il se soulève, l’étrave monte légèrement et c’est parti ! On se sent porter, léger, comme en apesanteur, avec des vitesses qui grimpent jusqu’à 35 noeuds ! Le vol est super stable, vraiment dingue pour une première. Vivement les prochains vols… »

Apres le Mini, le figaro, le class 40, il était difficile de passer à côté du 60 Imoca. L’idée trotte dans ma tête depuis 10 ans maintenant. Pas si longtemps finalement. Depuis cette arrivée à Salvador de Bahia, où seul au monde, l’Atlantique sud me tendait les bras. 10 ans pour enfin imaginer réaliser ce rêve. On s’en approche enfin.. le bateau vient d’arriver à Nantes, avec le soutien extraordinaire de passionnés. L’aventure IMAGINE démarre ! 04LESKIPPERFEINTLADECONTRACTIONENFAITILSTRESSE

05LEPLUSDIFFICILECOMMENCE

09OVERSIDECOMINBOAT

2 heures seulement après le départ de la Solidaire du Chocolat nos reporters nous envoient déjà de très belles images du large avec un journal du soir tourné devant un magnifique coucher de soleil ! Bien mieux que nos chaînes de TV habituelles !!! Retrouvez chaque jour des nouvelles fraîches et ventées des skippers de GEODIS sur le site www.reportersdularge.com. Photos, vidéos, brèves du jour et confidences…. tout sera fait pour faire partager aux simples terriens que nous sommes le quotidien des marins comme les moments forts de cette traversée solidaire et unique !

A très bientôt.

Petit album photo -amateur- du départ pour revivre en images le départ de GEODIS pour la 2ème édition de la Solidaire du Chocolat…

Album du départ

Quelques heures avant le départ d’Armel TRIPON et de Fabrice AMEDEO sur GEODIS nous avons pu recueillir en quelques mots l’état d’esprit d’Armel. Serein, impatient de s’élancer et excité à l’idée de partir pour 25 jours en mer….voici ce qu’Armel nous a confié avant le départ.

Pour faire plaisir au public venu nombreux pour l’occasion et offrir également de belles images à l’équipe de cameramen embarqués à bord de leur Class’40 n°81, Armel TRIPON et Fabrice AMEDEO n’ont pas hésité à larguer les amarres le temps de prendre l’air dans le bassin nazairien. C’est toutes voiles dehors qu’ils ont accueilli à bord Damien GRIMONT et Yves GILLET, co-fondateurs de cette formidable épreuve sportive et solidaire, un groupe de musiciens et l’équipe de tournage de la Solidaire du Chocolat caméra au poing !

C’est devant un BELEM majestueux entouré de monstres de béton que le Class’40 GEODIS nous a offert un très joli cadeau en éclairant pour notre plus grand bonheur le ciel gris et menaçant de cette veille de départ.

Cet intermède n’a pas empêché les 2navigateurs de continuer les derniers préparatifs avant le grand départ qui sera donné demain à 17h30. Concentrés sur les derniers réglages, l’analyse des fichiers météo bien sûr, les skippers reçoivent également encouragements et petites attentions de la part de la famille et amis qui trouveront leur place à bord de GEODIS pendant toute la durée de la longue traversée qui les attend. Murielle FRAMBOURT
(photos David Richard / Murielle FRAMBOURT)


3 mars 2012 : Direction le NANTILUS pour fêter comme il se doit l’arrivée du Class’40 GEODIS ! Malgré un temps peu clément pour commencer, les nombreux invités ont pu apprécier le coup de main de la marraine du bateau pour casser la bouteille du 1er coup ! Gévrise Emane, double championne du Monde de judo dans la catégorie des -63kgs venue spécialement de Paris pour l’événement a pu témoigner de son enthousiasme à découvrir une nouvelle discipline portée par un équipage tout sourire :-), en présence des représentants de l’association MIRA Europe, soutenue par les 2 skippers et la Fondation GEODIS.
RDV le 11 mars à Saint-Nazaire pour souhaiter bon vent aux 2 navigateurs !

3 mars 2012 : Direction le NANTILUS pour fêter comme il se doit l’arrivée du Class’40 GEODIS ! Malgré un temps peu clément pour commencer, les nombreux invités ont pu apprécier le coup de main de la marraine du bateau pour casser la bouteille du 1er coup ! Gévrise Emane, double championne du Monde de judo dans la catégorie des -63kgs venue spécialement de Paris pour l’événement a pu témoigner de son enthousiasme à découvrir une nouvelle discipline portée par un équipage tout sourire :-), en présence des représentants de l’association MIRA Europe, soutenue par les 2 skippers et la Fondation GEODIS.
RDV le 11 mars à Saint-Nazaire pour souhaiter bon vent aux 2 navigateurs !

A l’appel du propriétaire d’un des Class’40 ayant participé à la Route du Rhum 2010 qui cherchait un navigateur émérite pour convoyer son bateau vers la France, Armel a répondu présent sans hésiter !!! L’occasion de reprendre la mer pour une traversée de l’Atlantique en sens inverse.

1ères impressions d’Armel TRIPON, notre skipper pressé de découvrir un nouveau bateau, à peine débarqué à Saint-Martin :

« départ avant le coucher du soleil de Saint-Martin, 3 heures après avoir touché terre aux Antilles, même pas le temps de prendre un bain de mer ! Une coque blanche m’attendait au ponton. C’est vrai que sans son beau marquage et sa déco dans les voiles, Geodis n’est plus le même. Mais l’excitation l’emporte sur la nostalgie… L’avitaillement est fait par Jean mon coéquipier, en route pour les Açores ! Grande première pour moi l’Atlantique en sens inverse et en convoyage, sur un 40′  tout de même, et pas n’importe lequel pour ma dixième transat. Au programme, du près pendant 3/4 jours avec une route nord vers les Bermudes avant de raccrocher les dépressions et des vents d’ouest pour cavaler au portant jusqu’aux Açores. La vie est belle sur l’eau et ça fait du bien de s’aérer la tête ! »

Rappelons que dès son retour Armel sera disponible pour des sessions de sponsordating à disposition des entreprises qui envisagent d’intégrer la voile comme outil de communication et de motivation interne.