Armel Tripon va faire escale aux Açores

Samedi 7 mai 2016 – 22h00
Communiqué de presse
Armel Tripon va faire escale aux Açores

« Black Pepper/Les ptits doudous par Moulin Roty » a subi diverses avaries dans l’énorme tempête qui balaie l’Atlantique depuis déjà vingt-quatre heures… à l’endroit même où paresse d’ordinaire le célèbre anticyclone des Açores. La plus importante est une panne d’énergie à bord. Armel Tripon n’a pas d’autre choix que se dérouter vers les Açores pour réparer. Il devrait arriver à Horta lundi.

« Je suis évidemment très déçu, mais les priorités ont changé et je n’ai pas d’autre choix que faire escale. Je n’ai plus de capteurs aériens, donc plus d’informations de vent et le solent (voile d’avant) est déchiré. J’ai surtout un gros problème d’énergie à bord qui m’empêche de recharger les batteries. Or traverser l’Atlantique sans pilote automatique et sans instruments en solitaire, c’est quasiment impossible et ce n’est plus du tout être en course. J’ai donc pris la décision de me dérouter vers les Açores. J’essaierai dès que possible de progresser vers Horta, où il y a plus de moyens techniques que sur les autres îles de l’archipel. » Voilà ce qu’explique Armel Tripon ce samedi à 20h, alors que« la mer est encore très forte, avec des creux de cinq mètres et des déferlantes qui balaient le pont. » Derrière sa voix calme au téléphone satellite, on entend les éléments en furie…

« Une mer comme ça, j’en ai déjà vu dans des films..»

En mode survie depuis vingt-quatre heures, le skipper nantais du Class40 Black Pepper/Les ptits doudous par Moulin Roty » a vécu une tempête dantesque depuis hier. Une mer si énorme qu’elle ne lui a pas laissé d’autre choix que se mettre en fuite vers le Sud, perpendiculairement à la route directe vers New York ! Dans ces conditions, on oublie la course, on préserve la sécurité tant que faire se peut.
Armel Tripon raconte : « Une mer comme ça, j’en avais déjà vu dans des films… mais en vrai, un truc comparable ne m’était arrivé qu’une seule fois et c’était il y a très longtemps ! C’est un très beau spectacle, magnifique à admirer, mais à bord c’est scabreux. Il y avait au moins sept mètres de creux et probablement cinquante nœuds de vent, encore que mes aériens s’étant arrachés de la tête de mât, c’est juste une estimation. C’est surtout l’état de la mer le problème : c’est pyramidal, dans tous les sens, déferlant tout blanc, complètement démonté. Dès que je suis un peu trop travers à la lame, le bateau se fait coucher. En gros, c’est la misère ! »
En bon marin, Armel Tripon a fait tout ce qui était en son pouvoir pour préserver le bateau, ce qui a joué aussi dans sa décision d’aller vers le Sud. « Le bateau ne m’appartient pas, et j’ai le contrat moral avec son propriétaire de le faire passer en bon état de l’autre côté de l’Atlantique. En allant vers le Sud, je devais normalement éviter le plus gros de cette dépression…»
Et maintenant ? Vers 20h ce samedi soir, « la mer est encore grosse et très dure mais cela va dans le bon sens car les creux le sont un petit peu moins et le vent adonne très légèrement. Cela me permet de donner enfin un peu d’angle, de mettre un petit peu d’Ouest dans ma route, ce qui n’était pas possible du tout depuis 24 heures. J’espère arriver à Horta lundi matin, j’ai 300 milles à faire – évidemment au près – pour ça. Je verrai alors si je peux réparer et éventuellement repartir. Pour l’instant, je pense que j’ai encore une demie-douzaine d’heures à tenir avant que la mer s’atténue pour pouvoir enfin faire une route efficace. Je déciderai de la suite une fois le bateau en sécurité à Horta.»

Plus d’infos sur la société Black Pepper ici : www.blackpepper.fr

Contact skipper :
06 09 97 20 18
https://www.armeltripon.com/

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