Honk Kong – Mumbai by Singapour

Quitter HonK Kong de nuit sur un trimaran de 30 mètres pour une première venue en Asie, faut avouer que ça a de la gueule; Les lumières hallucinantes des buildings nous fascinent et nous sommes tous sur le pont à profiter du spectacle. « C’est beau une ville la nuit »… J’ai rejoint l’équipage de Guo Chuan, parti de Quingdao via Shanghai, à Honk Kong, ma première escale dans cette route de la soie, qui doit emmener le bateau jusqu’à Monaco, sera Singapour,puis le Sri Lanka et enfin Mumbai où je débarquerai. Guo est « le skipper » chinois, homme de défi et persévérant il est passé du mini 6,50 au class 40, en étant au passage le premier chinois avoir tourné autour du globe en solitaire acquierant ainsi un véritable statut d’icône dans son pays, et maintenant au maxi trimaran. Nous sommes 4 navigants à bord, plus un cameraman de l’équivalente AFP chinoise qui après avoir vomi ses tripes pendant 24 heures , gardera l’œil vissé sur sa caméra, filant Guo comme son ombre. Je suis de quart avec ce dernier et pour mon baptême je découvre le multi océanique sur l’ex IDEC de Francis Joyon, accessoirement le bateau détenteur du record autour du monde en solitaire. Il est 0h, Joschen le boat captain, me confit la barre avec comme consigne de ne pas relancer au dessus de 125 °130°. On a 20/25 nœuds de vent, on déboule au portant dans la nuit noire et je m’apprête à battre mes records de vitesse sur l’eau.. barrer un multi océanique la nuit pour une première, c’est un peu comme si Bode Miller vous lançait sur la verte des Houches,  » hey guy’s no worries  » il y a un peu d’appréhension tout de même. Tres vite Joschen et Jean Jacques du quart sortant vont se coucher , Guo somnole à l’ordi sous la casquette et je me retrouve seul à la barre avec une putain d’adrénaline.. le tri file à plus de 25 nœuds constamment , avec des surfs à plus de 33 nœuds, c’est extraordinaire, je mesure la chance inouïe d’être au bon endroit au bon moment . Timide au début dans mes relances, je gagne peu à peu en confiance et j’attaque un peu plus sentant le bateau hyper sain et les conditions tranquilles en fait. Barrer vite et longtemps demande une concentration assez intense et au bout de 3 heures je suis cuit, on barre debout et avec un safran en moins sous le flotteur sous le vent , le bateau a un temps de réaction plus lent, il faut sans cesse relancer avant que le bateau ne s’arrête à 18/20 nœuds en fin de surf; Nous ne sommes pas en course, le bateau est chargé de matériel et gasoil, avec un seul safran, il faut rester prudent, mais nous attendrons quand même 540 milles en 24 heures, yeah… nous laissons littéralement les cargos sur place et ça c’est nouveau aussi pour moi.

Après 48 heures de folles glissades, le vent tombe et on termine notre périple au moteur, beaucoup moins fun.
Pour arriver sur Singapour nous zigzaguons au milieu des cargos au mouillage en attente, et ceux en route, Singapour est
le deuxième port de commerce au monde, il y a un trafic de dingue, ça croise dans tous les sens.
Il est 22 heures quand les douanes nous laisse entrer dans la marina
2 jours d’escale et direction le Sri Lanka .

 

 

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