Quelques heures avant le départ d’Armel TRIPON et de Fabrice AMEDEO sur GEODIS nous avons pu recueillir en quelques mots l’état d’esprit d’Armel. Serein, impatient de s’élancer et excité à l’idée de partir pour 25 jours en mer….voici ce qu’Armel nous a confié avant le départ.

Pour faire plaisir au public venu nombreux pour l’occasion et offrir également de belles images à l’équipe de cameramen embarqués à bord de leur Class’40 n°81, Armel TRIPON et Fabrice AMEDEO n’ont pas hésité à larguer les amarres le temps de prendre l’air dans le bassin nazairien. C’est toutes voiles dehors qu’ils ont accueilli à bord Damien GRIMONT et Yves GILLET, co-fondateurs de cette formidable épreuve sportive et solidaire, un groupe de musiciens et l’équipe de tournage de la Solidaire du Chocolat caméra au poing !

C’est devant un BELEM majestueux entouré de monstres de béton que le Class’40 GEODIS nous a offert un très joli cadeau en éclairant pour notre plus grand bonheur le ciel gris et menaçant de cette veille de départ.

Cet intermède n’a pas empêché les 2navigateurs de continuer les derniers préparatifs avant le grand départ qui sera donné demain à 17h30. Concentrés sur les derniers réglages, l’analyse des fichiers météo bien sûr, les skippers reçoivent également encouragements et petites attentions de la part de la famille et amis qui trouveront leur place à bord de GEODIS pendant toute la durée de la longue traversée qui les attend. Murielle FRAMBOURT
(photos David Richard / Murielle FRAMBOURT)


3 mars 2012 : Direction le NANTILUS pour fêter comme il se doit l’arrivée du Class’40 GEODIS ! Malgré un temps peu clément pour commencer, les nombreux invités ont pu apprécier le coup de main de la marraine du bateau pour casser la bouteille du 1er coup ! Gévrise Emane, double championne du Monde de judo dans la catégorie des -63kgs venue spécialement de Paris pour l’événement a pu témoigner de son enthousiasme à découvrir une nouvelle discipline portée par un équipage tout sourire :-), en présence des représentants de l’association MIRA Europe, soutenue par les 2 skippers et la Fondation GEODIS.
RDV le 11 mars à Saint-Nazaire pour souhaiter bon vent aux 2 navigateurs !

3 mars 2012 : Direction le NANTILUS pour fêter comme il se doit l’arrivée du Class’40 GEODIS ! Malgré un temps peu clément pour commencer, les nombreux invités ont pu apprécier le coup de main de la marraine du bateau pour casser la bouteille du 1er coup ! Gévrise Emane, double championne du Monde de judo dans la catégorie des -63kgs venue spécialement de Paris pour l’événement a pu témoigner de son enthousiasme à découvrir une nouvelle discipline portée par un équipage tout sourire :-), en présence des représentants de l’association MIRA Europe, soutenue par les 2 skippers et la Fondation GEODIS.
RDV le 11 mars à Saint-Nazaire pour souhaiter bon vent aux 2 navigateurs !

La Trinité sur Mer, là même où j’ai tiré mes premiers bords en muscadet , plié mes premières voiles, sur des pontons gelés par les frimas, puis comme chaque marin, équipier, plaisancier, coureur, amarré mon bateau.  J’y ai  mis à l’eau mes premiers minis, qui sortaient de chez Amco, mon figaro chaque hiver pour la reprise des entrainements et aujourd’hui un Class 40… portant le nom de GEODIS.

Avec Fabrice Amedeo, je suis associé sur ce nouveau projet de course au large, avec comme objectif la Solidaire du Chocolat qui partira le 11 mars de St Nazaire après avoir fait escale à Nantes. A la maison.

Le bateau a passé l’hiver sur le terre plein, trop peu de temps pour le rentrer au chaud, avec David Salle, notre préparateur, spécialiste du composite, on a jonglé entre les pluies hivernales, le froid sibérien, les coups de suroit bien frappés, pour démonter, réparer et optimiser ce très beau bateau.  Un Akilaria RC2.

On se retrouve alors à quai , devant le môle Loic Caradec, pas bien loin du nouveau Trimaran de mon pote Erwan Leroux, ancien compagnon de mini, aujourd’hui captain du plus rapide des 50 ‘. Il y a encore des sponsors qui misent sur la course au large,  qui croient au partage et aux belles histoires que l’on peut y écrire, c’est encourageant.

C’est magique de repartir sur un nouveau projet, avec un programme de course fabuleux, où nous allons sillonner l’Atlantique , pirater en caraibes, rencontrer les mayas,  remonter jusqu’à New York, aller saluer les Québecois tabernacle et atterrir de nouveau en Bretagne à St Malo. Des Milles en pagaille, sur une belle machine.

Pour l’heure c’est la baie de Quiberon et Belle Ile qui nous invitent à l’entrainement pour un mois. Si vous passez par là , n’hésitez pas à montrer une tête à bord.

Fin des régates royales sur Code O, magnifique dayboat de 10 m en carbone, dans un esprit de tradition http://www.blackpepper.fr/accueil/produits/Sailing-boats/Code-0/
J’ai répondu à l’invitation de Michel de Franssu , gérant du chantier Black Pepper et de l’heureux  propriétaire du Teewa 5 .Très belle semaine de régates en équipage. Au programme ; de la brise sous spi où le bateau a montré tout son potentiel avec sa carène puissante et des petits airs où il ne fallait pas se tromper de côté . La régate en méditerranée est souvent une affaire d’opportunisme. Toute la semaine nous avons optimisé le bateau, le rendant réellement compétitif et nous permettant de gagner une manche en temps réel ,mais sans pouvoir sauver notre handicap en temps compensé…
Après toutes ces années de course au large en solitaire, c’était ma première vraie régate en équipage en méditerranée , avec plus d’une centaine de voiliers de légendes , alors enrouler une bouée avec le plan Fife Moonbeam, ou les class J Shamrock et Lion Heart, rend la course magique. Les plus beaux voiliers classiques au monde était là sous mes yeux, à tirer des bords le long de l’ Esterel …  (

Prochaine étape, la Middle Sea Race, où, je retrouverai  Marek , Sime  et deux autres marins croates pour faire le tour de la Sicile au départ de Malte ( http://www.rolexmiddlesearace.com/index.cfm ), sur Fulcrum – Great Circle, le Class 40, que j’avais convoyé en Croatie… de l’équipage à nouveau et de la méditerranée encore…

Lundi 18 Juillet

Dernier surf sous spi entre les îles croates, dernier soleil couchant, derniers quarts, le port de Sibenik nous attend. On y retrouvera Sime notre hôte Croate qui nous a promis un bel accueil. 16 jours de mer, bien salée, bateau sec et soleil de plomb bientôt derrière nous. On se faufile entre les cailloux sauvages aux noms évocateurs qui me rappelle Tintin . Marco Polo sort tout droit d’une de ces îles, certaines sont ouvertes aux visiteurs depuis peu… îles mystérieuses !
On va devoir passer aux douanes et prendre un permis de navigation, avant d’aller livrer le bateau à Trinunj et à son propriétaire… pour quelques bords en Adriatique avant de rentrer en Bretagne.

Bonne nuit, Armel.

Mercredi 13 Juillet
on a quitté Alger , après avoir rempli nos 80 litres de gazoil, une escale magique, là où personne ne va, il n’y a d’ailleurs rien sur l’ Algérie dans les guides maritimes, pays moribond, délaissé, une guerre pas digérée ? On est rentré dans le port avec un vent du sud, chargé de toute la chaleur accumulée sur le désert, un vent brûlant et poussiéreux, presque suffocant, irrespirable. Apres les formalités douanières zélées mais courtoises, on se dirige vers le port de commerce, immense, errant entre les cargos, remorqueurs et carcasses rouillées à la recherche d’une pompe…Paysage de désolation, sous les regards incrédules de nombreux marins au commerce, un quai sale nous attend, avec 2 jeunes algériens avenants, assez interloqués de voir un voilier de course chez eux. On repart avec nos bidons, sous contrôle du garde côte, inquiet de nous voir reprendre la mer avec ce vent du djebel , sirocco peut-être , qui nous propulse vers la Sicile. C’est la nuit et on est torse nu, il fait 30 °, c’est surréaliste on est bien loin de la Bretagne, ses pulls et cirés !

A bientôt, Armel.

Dimanche 10 Juillet
La Méditerranée nous a pris, happés par un soir d’été, on pénètre avec violence ou quietude dans cet espace clos. Notre passage fut magique, abstraction faite du moteur lancinant qui peine à nous propulser, le decor est sompteux. Le trait d’union entre Afrique et Europe est si mince, une porte de 8 milles , on relierait presque les deux continents avec les bras. Pour mieux vivre cet instant de grâce, on a coupé les moteurs, pour mieux sentir cette mer lisse, miroitante, ce calme absolu si rare au large, toujours brinquebalés par un résidu de houle. Le soleil tombe, la nuit approche, on apprécie. Et puis moteur, ça tourne… 5 nds , 6 au mieux jusqu’au prochain pit stop gazoil ! en Algérie…

Armel a quitté la Trinité en début de week-end pour attaquer un long périple. Voici les 1ères nouvelles du bord :

« C’est bientôt fini l’Atlantique pour l’ex Monbana , d’ici 24h Fulcrum, le nouveau Class 40 ‘ de Marek, va s’engouffrer dans Gibraltar , pour ensuite longer l’Afrique , la Sicile, l’Italie, la Grèce puis la Croatie. Belle balade sur un beau bateau qui avance vite pour peu qu’il y ait du vent… ce qui est le cas en ce moment puisque nous déboulons le long du Portugal à 10-12 nds sous spi, saluant les carcasses métalliques aux cales remplies de Made in China !

La vie en mer en convoyage est toute autre qu’en course. Le pilote est à poste 24h/24h, la cambuse s’est agrémentée d’une poêle, d’une casserole, de légumes et fruits frais , d’une cafetière, oh combien réjouissante…. mmhh l’odeur du café frais et pain grillé au reveil !  Le tout accompagné de livres en tout genre que nos journées et nuits de quart nous laissent à loisir le temps d’apprécier.

C’est une autre manière d’aborder la mer et le large, différente encore de la croisière, où l’on flane de mouillage en port. Là nous avons un bateau à livrer et qui plus est un bateau de course. Ce sont des milles instructifs , des milles utiles pour la suite du programme en Class’ 40.

Mon second, Gunwall, douarneniste, surfeur et ami m’appelle sur le pont, il est temps d’empanner…. à bientôt. Armel

C’est définitivement trempés mais heureux de leur 2nde place que les 4 hommes de l’équipage de FULCRUM (Monbana) ont rallié en 21h49’16 »  le port de Saint-Nazaire, à une vitesse moyenne de 10,54 nds. Après avoir mené la course jusqu’à la bouée de Sainte-Marine, le class’40 emmené par Armel TRIPON s’est finalement laissé prendre la 1ère place pour grimper sur la 2ème marche du podium. Pour une première participation à une course officielle sur 40 pieds, notre skipper transi de froid affiche pourtant un beau sourire à l’arrivée. Bravo !!! (photos Bruno Bouvry)

20 juin 2011 à 12:22 « Ici on a deux litres dans chaque botte, polaire chaude mais humide… Enlever des algues à plus de 12 nds, c’est s’exposer à de gros risques et quand on navigue moins on oublie les bons réflexes : résultat zéro rechange ! Donc la bouilloire tourne plein pot, thé brulant obligatoire. On s’est bien bagarré toute la nuit avec Bureau Veritas qui a enroulé la bouée dans notre sillage mais a été plus malin dans la descente… On est redevenu chasseur pour finir cette très belle regate ! Quand je pense que les gars de Banque Populaire ont avalé cela a en quelques heures, tous seuls dans leur coin, même pas drôle ! (rires) » Armel.