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Communiqué de Presse – Dimanche 9 novembre 2014

 For Humble Heroes va passer aujourd’hui dimanche le cap de la mi-parcours entre Saint-Malo et Pointe à Pitre. Toujours quatrième de cette Route du Rhum, Armel Tripon se régale.

« C’est ma plus longue distance parcourue sur ce bateau et je suis super content ! J’ai résolu tous mes problèmes techniques et même si les manoeuvres sont très physiques, je suis en super forme. Le bateau est génial. Tout va bien ! » Six heures avant la fin de ce septième jour de course depuis le départ de Saint-Malo, Armel Tripon s’apprête à franchir le cap de la mi-course. Avec de très nombreuses satisfactions à inscrire dans la colonne « positif » de cette toute première participation à une grande course en IMOCA. Les plus importantes sont qu’il a su résister au gros temps du début de course sans casser, tout en menant une stratégie très pertinente à vitesse élevée. Devant lui, il n’y a que des stars de la discipline et des bateaux plus récents.

100 milles d’avance sur Louis Burton

Côté conditions du jour, le vent portant est encore instable et parfois un peu faible  ce matin, obligeant Armel à quelques changements de voiles – notamment entre le spi et le grand gennaker (grande voile d’avant). La configuration météo de ces dernières 24 heures a été favorable aux trois bateaux de tête. Mais elle lui a également  permis de bien consolider sa quatrième place, dans le match qui l’oppose depuis Saint-Malo à son concurrent direct : Louis Burton. Il suffit de jeter un oeil à l’historique des classements pour s’en rendre compte : Armel a certes concédé un peu de terrain à Marc Guillemot (3e) – qui a désormais une soixantaine de milles d’avance. Mais For Humble Heroes en a aussi beaucoup pris à Louis Burton (5e), qui se retrouve ce matin à 100 milles de son tableau arrière. Avantage Tripon donc, alors qu’Alessandro di Benedetto et Tanguy de la Motte ne pourront très probablement pas revenir dans le match, avec des retards supérieurs à 600 milles.

Cette première moitié de course est parfaite pour For Humble Heroes, qui s’est installé sans délai et sans complexe dans la cour des grands. Voyons voir si la deuxième est du même tonneau (il n’y a pas de raison) et croisons les doigts pour Armel. Au beau milieu de l’océan Atlantique, l’alizé n’est jamais un long fleuve tranquille. Il reste une semaine de mer pour confirmer.

En bref : Au pointage de 8h ce dimanche 9 novembre, Armel Tripon est classé 4e, à 207 milles du leader François Gabart. For Humble Heroes a 100 milles d’avance sur le 5e Louis Burton et 64 milles de retard sur le 3e Marc Guillemot. Il navigue par 29°27 Nord et 32°13 Ouest, 800 milles dans l’ouest des Canaries, à 1853 milles de l’arrivée à Pointe à Pitre. Cap 200°. Vitesse 13,2 nœuds.

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Pilote principal reconfiguré, chariot de latte de grand-voile réparé : Armel Tripon peut à nouveau exploiter à 100 % les performances de son bateau. Ce samedi matin, For Humble Heroes pointe toujours en quatrième position, entre le Safran de Marc Guillemot et le Bureau Vallée de Louis Burton. Seul bizuth de la classe IMOCA en lice dans cette dixième Route du Rhum, Armel Tripon confirme sa belle prestation.

Hier soir, Armel Tripon semblait peiner en terme de vitesse. On a aujourd’hui l’explication de ce ralentissement : le skipper de For Humble Heroes était en train de réparer deux avaries qui lui compliquaient la vie depuis plusieurs jours. C’est ainsi qu’il a reconfiguré son pilote principal (son pilote de secours fonctionne uniquement en mode compas) mais aussi remis en état un chariot de latte de grand-voile récalcitrant. Armel dispose donc à nouveau d’un bateau au top et peut attaquer sous spi. Si François Gabart et Jérémie Beyou ont manifestement fait le break (avec respectivement 156 et 130 milles d’avance), Armel peut encore penser au podium. Lancé à plus de 15 nœuds au pointage de 8h ce samedi matin, il accusait un retard de 56 milles sur le très expérimenté Marc Guillemot, 3e. Dans son tableau arrière, Armel doit surveiller Louis Burton, à 44 milles. En revanche, Tanguy de Lamotte et Alessandro di Benedetto sont maintenus à bonne distance. Solidement installé dans le Top 5, donc, le skipper de For Humble Heroes réalise une course remarquable. Comme ses concurrents, il touche des alizés modérés et quelques empannages sont encore à prévoir sur la route de Pointe-à-Pitre. Il faudra les placer aux bons moments.

En bref : Au pointage de 8h ce samedi 8 novembre, Armel Tripon est classé 4e, à 156 milles du leader François Gabart. For Humble Heroes a 44 milles d’avance sur le 5e Louis Burton et 56 milles de retard sur le 3e Marc Guillemot. Il navigue par 35°14 Nord et 28°41 Ouest, dans le sud des Açores, à 2101 milles de l’arrivée à Pointe à Pitre. Cap 251°. Vitesse 15,1 nœuds.

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Communiqué de presse – Vendredi 7 novembre 2014

Du strict point de vue sportif, cette journée de vendredi est périlleuse pour Armel Tripon et ses confrères de la classe IMOCA. Car la descente vers l’alizé est tout sauf simple : le corridor de vent est étroit. A bord de For Humble Heroes, Armel Tripon poursuit sa magnifique course, conservant la 4e place de la Route du Rhum entre le Safran de Marc Guillemot (3e) et le Bureau Vallée de Louis Burton (5e).

Environ 180 milles dans le sud-est des Açores, les vitesses entre ces trois bateaux sont comparables ce matin… mais rien n’indique que ce sera le cas toute la journée. En effet, la descente vers l’alizé s’avère perturbée par de petites bulles de vents faibles, voire sans vent. Est-ce pour cette raison que le leader François Gabart a investi près de 50 milles cette nuit dans un contre-bord vers l’ouest ou bien pour marquer à la culotte son plus dangereux rival, Jérémie Beyou, en se recalant juste devant lui ? Probablement un peu des deux.

 

Un millier de milles dans le sillage

Rappelons que le routage est interdit en classe IMOCA et qu’Armel Tripon n’a que des moyens très limités à la fois pour élaborer sa stratégie météo (il n’a plus qu’un téléphone satellite qui fonctionne, donc sa prise d’infos météo est très basique) et pour naviguer (pilote de secours uniquement en mode compas et avarie d’un chariot de latte). Pour l’instant Armel s’en sort admirablement bien « à l’ancienne » mais pourra-t-il dans ces conditions éviter les zones sans vent, chose déjà délicate quand on dispose de tous les outils habituels ? C’est clairement l’enjeu de la journée, en espérant que d’ici la nuit prochaine For Humble Heroes puisse atteindre un régime d’alizés portants enfin établis. Donc ouvrir les voiles et allonger la foulée vers Pointe à Pitre. La barre du premier millier de milles parcourus depuis Saint-Malo est tombée hier soir. Jusqu’à présent c’est une réussite totale pour le skipper nantais : Armel Tripon ne pouvait rêver meilleure entame pour attirer l’œil d’un sponsor dans la perspective du prochain Vendée Globe. Il lui reste 2400 milles devant l’étrave pour confirmer.

En bref : Au pointage de 6h ce vendredi7 novembre, Armel Tripon est classé 4e, à 133 milles du leader François Gabart. For Humble Heroes a 27 milles d’avance sur le 5e Louis Burton et 37 milles de retard sur le 3e Marc Guillemot. Il navigue par 35°13 Nord et 22°45 Ouest, dans le sud-est des Açores, à 2419 milles de l’arrivée à Pointe à Pitre. Cap 218°. Vitesse 11,5 nœuds.

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Communiqué de Presse – Jeudi 6 novembre 2014

For Humble Heroes est à la bagarre, dans l’est des Açores. Et quelle bagarre ! Au près en traversant un nouveau front, Armel Tripon – toujours 4e – a réduit l’écart sur Marc Guillemot. Louis Burton est un peu revenu. Problème : un chariot de latte de grand voile est arraché et Armel va devoir grimper au mât pour pouvoir renvoyer de la toile.

Armel Tripon joint ce matin par téléphone satellite : « Tout va bien à bord malgré quelques pépins techniques. Notamment un chariot de latte de grand voile arraché qui va m’obliger à grimper au mât quand ce sera plus calme, pour pouvoir renvoyer de la toile, car là je navigue avec deux ris. Ce n’est pas handicapant pour le moment car il y a de l’air, mais il faudra bien résoudre le problème pour la suite. D’autre part, je n’ai que des moyens de communication très limités, je fais la météo sans fleet. Seul mon Iridum fonctionne… c’est pour ça que je navigue un peu à l’ancienne et que je ne peux pas envoyer des vidéos à mon immense fan club (rires) ! Mais bon, vu ce qu’on a enduré je pense qu’on a tous plus ou moins des petits pépins, je ne dois pas être le seul.» La voix est enthousiaste malgré les galères… on dirait qu’il a fait ça toute sa vie, Tripon ! Ce jeudi matin, le skipper-sans-sponsor de For Humble Heroes – bizuth de la classe IMOCA – est à la bagarre avec ce qui se fait de mieux parmi les marins solitaires du Vendée Globe, pour sa première course dans cette série. François Gabart mène toujours la danse mais il n’a plus que 36 milles d’avance sur Jérémie Beyou et 70 milles sur Marc Guillemot. Armel Tripon, lui, s’est permis de parcourir 23 milles de plus que Safran lors des dernières 24 heures. Marc Guillemot n’est plus que 28 milles devant l’étrave de For Humble Heroes. Qui pouvait imaginer pareille situation au départ de Saint-Malo ? Quand on y songe, on comprend mieux l’enthousiasme du bizuth.

Grains à 35 nœuds, vent portant demain

Prudence toutefois, notamment parce que Louis Burton s’est replacé et vient « chatouiller » la très belle 4e place de For Humble Heroes. Le match entre les deux hommes est passionnant lui aussi, alors qu’Alessandro di Benedetto tente de plonger vers le Sud mais est encore loin dans l’est, à environ 130 milles de For Humble Heroes. Notons aussi que malgré le coup de frein dans les vents faibles d’hier, Tanguy de La Motte n’a pas réussi à reprendre du terrain : écart inchangé autour de 560 milles au leader après son escale technique à Brest. Il est donc très peu probable de le voir revenir dans la bagarre. Voilà pour la course.

Ambiance à bord

L’ambiance ? Et bien c’est très différent de ce qu’on attend en général du côté des Açores : « la mer est étonnamment plate mais il y a 25 nœuds de vent moyen et 35 nœuds dans les grains, tiens pendant que je te parle ça monte à 32 nœuds ! » raconte Armel Tripon. Le répit d’hier est terminé, mais le louvoyage aussi « je fais du sud au près sur un seul bord, le long de la bordure Est de l’anticyclone. Je vais passer à environ 150 milles des Açores. Le vent va adonner dès ce soir et demain soir nous serons au portant. Ce sera le moment de tenter quelque chose pour le chariot de latte, et de mettre le clignotant à droite pour la traversée de l’Atlantique proprement dite ».

Autrement dit, les conditions les plus exigeantes pour les bateaux et les marins sont en train de se terminer. Le plus dur est passé. Il n’y a plus que la journée d’aujourd’hui jeudi à vivre penché et à taper l’étrave dans la vague. Bonne nouvelle. Une autre ? « J’ai eu le nez creux en embarquant un petit réchaud de montagne car ma bouilloire a explosé dès la première nuit. Mais grâce à ce petit truc de secours je peux quand même boire et manger chaud. Et j’ai pu récupérer en dormant sur les bords de près cette nuit… donc physiquement c’est nickel, je suis d’attaque ! ». Est-il encore utile de préciser que le moral est au beau fixe à bord de For Humble Heroes?

Propose recueillis par l’agence Mer & Média

En bref : Au pointage de 8h ce jeudi 6 novembre, Armel Tripon est classé 4e, à 101 milles du leader François Gabart. For Humble Heroes a 20 milles d’avance sur le 5e Louis Burton et 28 milles de retard sur le 3e Marc Guillemot. Il navigue par 38°56 Nord et 20°19 Ouest, soit 230 milles dans l’est des Açores, à 2609 milles de l’arrivée à Pointe à Pitre. Cap 210°. Vitesse 11,1 nœuds.

Communiqué – mercredi 5 novembre

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Toujours quatrième ce mercredi matin, le skipper de For Humble Heroes confirme sa belle entrée en matière dans la Route du Rhum, sa première course en solitaire en 60 pieds IMOCA. Il était au pointage de 8h le marin le plus rapide d’une flotte qui comprend désormais sept bateaux, après l’abandon de Bertrand de Broc puis celui de Vincent Riou hier.
A mi-chemin entre l’archipel des Açores et les côtes portugaises, Armel Tripon progresse ce matin au travers, tribord amure. Il était le plus rapide de la flotte au classement de 8h (13,1 nœuds) et pointait à 91 milles du leader, l’intouchable François Gabart, tenant du titre du Vendée Globe. Si les Ultimes, partis au Sud jusqu’à la latitude de Madère, bénéficient de conditions relativement clémentes, les IMOCA, calés sur une route plus directe vers les Antilles, se préparent à des heures difficiles. Ils vont en effet devoir traverser une perturbation à l’approche des Açores. Il faudra alors manœuvrer dans un vent qui tournera à l’Ouest voire au Sud-Ouest, en se renforçant dans la soirée. Pour Armel Tripon, l’enjeu est bien de conserver sa belle quatrième place, les trois bateaux devant lui étant difficiles à aller chercher. Derrière, Tanguy de Lamotte a pris beaucoup de retard, il est ce matin à 482 milles d’Armel. Quant à Alessandro di Benedetto, il ne peut rivaliser avec son déficit de vitesse. Pour Armel, c’est donc face à Louis Burton que s’engage le duel. Ce mercredi matin, For Humble Heroes dispose d’une avance de 26 milles sur Bureau Vallée. Ce match entre ces deux bateaux de la même génération promet d’être accroché.

Route du Rhum – Classement à 8h ce mercredi matin :
1. François Gabart, à 2695.8 milles de l’arrivée
2. Jérémie Beyou, à 35 milles du leader
3. Marc Guillemot, à 41.3 milles du leader
4. Armel Tripon, à 91.5 du leader
5. Louis Burton, à 117.2 du leader
6. Alessandro di Benedetto, à 203.1 du leader
7. Tanguy de Lamotte, à 573.6 du leader
9. Vincent Riou (abandon)
10. Bertrand de Broc (abandon)

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Communiqué de Presse – Mardi 4 novembre 2014

 Route du Rhum – Destination Guadeloupe – Jour 2 : Magnifique entrée dans la cour des grands pour le skipper de For Humble Heroes. Une quarantaine d’heures après le départ de Saint-Malo, Armel Tripon a parfaitement géré l’entame, très difficile, de la Route du Rhum. Il pointe en 4e position ce mardi matin et il est même le plus rapide de la flotte : 19 nœuds. En classe IMOCA, les bateaux du Vendée Globe, il est LA révélation de la course.

« Je te préviens je vais être très bref… c’est encore chaud ce matin! » Derrière la voix d’Armel Tripon, malgré le crachotis incertain du téléphone satellite, on entend le bateau qui vibre de toute sa structure, la quille qui chante, le sifflement du vent dans les voiles. Tous les signes de la haute vitesse en mer. Une centaine de milles dans le nord du cap Finisterre, For Humble Heroes achève sa périlleuse traversée du golfe de Gascogne. A l’attaque et crédité d’un pointage que personne n’aurait promis avant le départ au seul débutant de la classe IMOCA : quatrième ! Armel a subi comme ses adversaires des conditions de mer très difficiles durant les premières 24 heures de course, au point d’en tomber malade. « J’étais malade, un vrai mal de mer » avoue le skipper de For Humble Heroes. Mais ce matin, devant lui à son vent, il n’y a plus que trois « monstres » de la série : François Gabart, Jérémie Beyou, Marc Guillemot. Des ténors incontestés qui ont gagné toutes les plus grandes courses de la planète voile, Vendée Globe, Transat Jacques Vabre et Solitaire du Figaro inclus. « Cette photo-là est vraiment sympa » sourit le skipper de For Humble Heroes, « même si ils sont à priori un peu mieux placés que moi, je ne vais pas me plaindre… »‘

Et dire qu’il cherche un sponsor…

Seul skipper à partir sans sponsor (le point d’interrogation dans sa grand voile indique qu’il est un talent à prendre pour le prochain Vendée Globe)… et pourtant quatrième de la plus mythique des transatlantiques après deux jours de course, c’est du jamais vu. Au passage, ce serait justice que la performance aiguise l’oeil avisé d’un partenaire potentiel car pour le moment la copie est parfaite ! Comme annoncé, Armel Tripon a fait le dos rond et évité toute avarie majeure dans la furie des éléments. Un tiers de la flotte des IMOCA n’a pas eu cette chance : Bertrand de Broc a abandonné, Tanguy de Lamotte et le grand favori Vincent Riou sont contraints à l’escale technique.

« Je suis heureux de ma position, mais je reste prudent car je sais que tout peut arriver à chaque instant » tempère le skipper de For Humble Heroes. « D’ailleurs, si je n’ai pas d’avarie assez grave pour me contraindre à une escale, j’ai tout de même quelques petits pépins… notamment mon pilote automatique qui ne fonctionne plus qu’en mode compas. C’est pour ça que j’ai perdu du terrain au départ et que je dois maintenant être très vigilant. » Explication : Armel doit utiliser son pilote de secours et – à la différence du pilote principal hors-service – celui-ci ne fonctionne pas en fonction de l’angle au vent du bateau mais seulement par rapport au cap qu’il veut suivre. C’est assez handicapant en solitaire (si le vent change le pilote ne peut en tenir compte… en outre cela promet très peu de temps de sommeil) mais l’histoire est beaucoup trop belle pour lâcher prise. Concentration extrême requise donc, d’autant que « la mer est encore désordonnée et il y a des grains puissants qui demandent beaucoup d’attention » raconte Armel Tripon. Comme tout le monde (13 abandons officiels et 30 arrêts au stand sur 91 concurrents au départ à ce jour), For Humble Heroes a affronté des conditions dantesques dans cette traversée du golfe de Gascogne, avec des vents soufflant à plus de 45 nœuds dans les rafales et des vagues pyramidales énormes, des creux de 6 mètres…. « Je ferai un check complet du bateau quand ce sera plus calme » annonce Armel, « mais ce n’est pas le moment… pour l’instant il faut préserver le bateau tout en allant vite vers la bordure de l’anticyclone des Açores, puis traverser une dorsale (et ses vents faibles) au mieux avant d’attraper les alizés« .

19,1 noeuds ce matin !

Chassez le compétiteur, il revient au triple galop. Armel Tripon avait juré ses grands dieux qu’il serait prudent et que son objectif principal était de terminer la course, sans pression aucune de résultat comptable. Il est toujours dans ce schéma… mais voit aussi qu’il « tient la marée » à bord de son plan VPLP-Verdier et ne va pas pour autant lâcher des milles à ses adversaires sans se battre. Ce matin, il envoie un signal (très) fort : le pointage le crédite de la plus haute vitesse de la flotte des IMOCA : 19,1 noeuds ! « Il ne faut pas s’emballer, j’étais sous un grain sans doute mais c’est vrai que ça va vite » explique le skipper de For Humble Heroes, qui récupère comme il peut de ces deux premiers jours de course très durs, au coeur d’une mer infernale et dans du vent très instable… Autrement dit les conditions que redoutent le plus les marins car il est très difficile de porter la bonne configuration de voile et d’éviter les sorties de route. Etre toujours en course après les 72 premières heures était d’ailleurs la première idée des 91 concurrents de Saint-Malo… Pour Armel Tripon, ce premier challenge est très bien engagé mais prudence, prudence… « Sous pilote de secours en mode compas, je suis obligé de fonctionner au feeling… ce sera encore agité aujourd’hui et je dois faire attention. » Croisons les doigts pour lui. Pour l’instant son « feeling », que d’autres appellent « le sens marin », fonctionne à merveille. Pourvu que ça dure !

Propos recueillis par l’agence Mer&Media

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For Humble heroes allonge la foulée à plus de 15 nds pour prendre la dernière écluse à temps. Avec Julien Romagné, mon boat captain, on savoure cet instant… Le Rhum est au bord de nos lèvres, dans quelques heures on sait qu’un verre de ti-punch viendra récompenser nos efforts pour être à quai au pied des remparts !

Mais au préalable, j’ai doublé les héaux de Bréhat, la pointe de l’Arcouest, le grand Lejon, Fréhél puis embouqué le grand chenal, mes années d’apprentissage aux Glenans à Paimpol me sont revenues instantanément; ces bords carrés en Galiote en baie de St Brieuc en plein hiver, sans vhf, ni gps, tout à l’estime par un Nordet bien costaud, ces escadres fabuleuses vers la fin du territoire autorisé; les minquiers qui nous tenaient en respect, ce plateau de cailloux inquiétant, mal balisé et difficile à contourner dans le courant et la brume, avec pour seul repère une carte papier et un compas de relèvement. J’ai eu la chance d’apprendre à naviguer sans instrument, apprendre à lire un paysage, scruter un horizon qui

se dessine, sentir le courant s’inverser, aller chercher les contre courants à l’abri d’un caillou. Tout mon bagage maritime, je le dois à cette côte Nord, acérée, âpre, mais captivante, aiguisant le sens marin, ne vous laissant jamais au repos.

Saint Malo, nous voilà ! Quelle magie, quelle émotion que d’amarrer son bateau au bord de la ville close. Cette ville est fascinante par son histoire qui vous rattrape dès le passage du Grand jardin, mais aussi par ces rencontres sur les quais et dans les bars à chaque escale. Elle fascine également par cette course mythique qui depuis 1978 vient prolonger la vie maritime trépidante qui à fait de Saint-Malo, la cité corsaire la plus célèbre.

Aujourd’hui, je découvre la ville submergée par la foule, fascinée et curieuse de nous voir partir seul sur l’Atlantique. Mais je m’isole le plus possible, me préparant au calme à ce grand rendez-vous car dans une semaine, soutenu par des centaines de passionnés, je prendrai le départ de la 10ème Route du Rhum. C’est la première étape de mon challenge vers le Vendée Globe 2016.

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Un 60 pieds à Nantes ? Si vous vous promenez le long des bords de Loire demain entre 10h et 14h, vous risquez bien de m’apercevoir ainsi que le beau 60 pieds avec lequel je vais courir « Le Rhum ». Moi et toute l’équipe seront présents de jeudi à dimanche à Nantes, au niveau du ponton Belem, le long du quai de la fosse. Si vous souhaitez en savoir plus sur nos offres de sponsoring, on vous donne rendez-vous, le vendredi 19 septembre. Merci à la ville et aux ports de Nantes Métropole de nous accueillir…

E-mailing IMAGINE

DSC_1457Hier, lundi 1er septembre, Imagine a fait son retour sur l’eau après un mois de chantier ! Au programme : Match racing avec notre camarade de jeu, Initiatives Cœur de Tanguy de Lamotte. Ces quelques jours d’entraînements vont nous permettre de valider les différentes modifications réalisées durant l’été mais surtout d’essayer la nouvelle grand-voile ! Quel plaisir d’être à nouveau en mer ! C’est une reprise en douceur vu le bel anticyclone qui est actuellement sur la France, il nous offre des conditions estivales et un vent léger pour encore une semaine. J’irais très certainement chercher du vent dans le Golfe de Gascogne ou vers l’Irlande afin de m’entraîner dans la brise courant du mois de septembre car le Rhum approche à grand pas… !

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@ Pierre Bouras – Imagine

Beaucoup de choses se sont passées depuis mon dernier post : quelques régates comme l’Armen Race et le record SNSM, une visite dans le nord à Dunkerque et surtout ma qualification pour la Route du Rhum… Imagine est officiellement inscrit à la prochaine Route du Rhum dont le départ sera donné de Saint-Malo, le 2 novembre 2014. Mais avant ça, il me fallait réaliser une qualification de 1000 milles en solitaire imposée par la direction de course. C’est chose faîte avec 1300 milles de parcourus en 6 jours.

Mon idée initiale était d’aller vers les Açores et revenir. Sauf que la prévision météo a évolué et je me suis rendu compte en mer que le vent allait être très faible pour rentrer, au point que ça devenait compliqué de revenir… Or, quand tu t’entraines pour la Route du Rhum, une Transat qui part en novembre, il est évident que c’est mieux d’aller chercher du vent plutôt que de la pétole ! Donc 300 milles dans l’ouest du Cap Finisterre, j’ai décidé de changer mon fusil d’épaule : j’ai fait demi-tour et je suis monté plein nord vers le phare du Fastnet, en Irlande. Je me suis retrouvé dans de la brise, au près, dans des vents de 25 nœuds m’obligeant à faire des manœuvres, prendre et renvoyer des ris, changer de voiles, etc… Un bel entraînement ! A 200 milles du Fastnet, j’ai entendu des grincements dans les paliers de quille et j’ai choisi de rentrer tranquillement au portant vers la Trinité. Renseignements pris, ces bruits sont normaux mais une vérification s’est imposée. Cette qualification fut très positive ! Je me suis fait plaisir à bord et j’ai aimé retrouver la navigation en solitaire. C’est tout de même quelque chose d’être seul en pleine mer sur ce genre de bateau. Et Imagine me parait hyper sain… c’est un bonheur de naviguer à bord ! Dès cette semaine et pour tout le mois d’août, Imagine part en chantier à Lorient pour faire un check-up de la coque, accastillage, etc. Reprise des entraînements à La Trinité sur Mer dès le mois de septembre. A très vite pour d’autres nouvelles et bel été à tous…